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L’auriculothérapie est une méthode thérapeutique française reconnue par l’OMS qui de manière schématique consiste à stimuler des points d’oreille pour traiter différentes affections.
Paul Nogier (1908-1996), médecin français, est l’inventeur et promoteur de cette méthode.
L’oreille, représentation miniaturisée du corps humain est une zone réflexe de diagnostique et de traitement. La stimulation de zones étendues ou plus ponctuelles, agit sur les fonctions des organes correspondants.
L’auriculothérapie est efficace aussi bien dans les processus aigus et récents, que chroniques et pour des troubles variés :
En 1951, un médecin atypique de Lyon, Paul Nogier, reçoit un patient qui a une petite cicatrice rouge et luisante sur l’oreille.
Il explique avoir souffert pendant de nombreux mois d’une sciatique qu’aucun traitement chimique n’a pu soulager. Seule une guérisseuse de Marseille, madame Barrin, a pu le soulager totalement. Elle est venu cautériser un point de l’oreille avec une tige métallique chauffée à blanc.
Quelques semaines plus tard, il rencontre un autre patient, porteur d’une cicatrice similaire sur l’oreille. Il lui raconte la même histoire, en disant qu’il a été très soulagé par cette femme de Marseille.
Intrigué, Paul Nogier se demande pourquoi et comment une brûlure d’un point d’oreille peut soulager une douleur sciatique et il commence à s’intéresser de près aux pavillons d’oreille.
Cette découverte est considérée comme la base de l’auriculothérapie moderne
Paul Nogier était un médecin atypique. Contrairement à la plupart de ses collègues, il croyait que les symptômes et les maladies étaient le résultat d’un dysfonctionnement de l’organisme.
Il cherchait donc à identifier la cause sous-jacente d’une maladie avant de s’attaquer aux symptômes.
Après avoir étudié l’ingénierie à l’École Centrale de Lyon pendant trois ans, Nogier s’est tourné vers la médecine à la faculté de Lyon.
Sa formation en physique lui a donné un regard neuf sur la physiologie et la pathologie. Cela l’a amené à explorer des approches alternatives, telles que l’acupuncture et la médecine manuelle.
Suite à sa rencontre, en 1951, avec les patients de Madame BARRIN, la guérisseuse de Marseille, Paul Nogier s’est intéressé à l’oreille.
Il a découvert que ce point n’était pas décrit par les acupuncteurs chinois. Il a donc commencé à explorer les correspondances entre les points auriculaires et les parties spécifiques du corps. Grâce à cette observation, il a remarqué que chaque point du pavillon de l’oreille correspond a une partie spécifique du corps. De plus, l’oreille ressemble à un fœtus, avec la tête en bas.
Par la suite, le docteur Nogier a émis l’hypothèse que l’anthélix, la partie saillante de l’oreille, représentait toute la colonne vertébrale. Il a également constaté que la cautérisation de ce point soulage uniquement les sciatiques.
Cette découverte l’a amené à explorer davantage les propriétés réflexes exceptionnelles de l’oreille externe.
Il faut distinguer les maladies fonctionnelles et organiques.
Une maladie organique se réfère à une atteinte anatomique d’un organe du corps. Tandis qu’une maladie fonctionnelle survient lorsque l’organe ne fonctionne pas correctement, mais sans lésion visible.
Environ 80% des consultations médicales sont liées à des maladies fonctionnelles, dont l’origine est le dysfonctionnement du système neuro-végétatif.
La médecine universitaire ne possède pas de traitement efficace pour ces maladies. Les médicaments prescrits réduisent les plaintes du patient sans régler le trouble sous-jacent.
Cependant, l’auriculothérapie, peut modifier et réguler le fonctionnement des organes.
Cette méthode a des effets positifs en raison des propriétés remarquables de la peau.
Les médecins Henri Jarricot, Head, Niboyet et Paul Nogier ont compris que les caractéristiques physiques de la peau changent lorsque les organes fonctionnent mal. Par de multiples connexions nerveuses, le revêtement cutané est lié aux viscères.
La peau reflète l’état des organes et son examen approfondi fournit des informations précieuses. En l’examinant (douleurs, empâtements, changements de pigmentation, troubles de la conduction électrique et troubles de photoréception) les praticiens peuvent suspecter des dysfonctionnements de certains organes.
Une séance d’auriculothérapie, commence par l’évaluation de vos antécédents médicaux, symptômes et plaintes actuelles.
Le bilan est complété par l’observation des pavillons auriculaires à la recherche de zones cutanées marquantes.
La séance à proprement parler commence par la mise en oeuvre de différents tests qui s’appuient sur la prise du pouls à l’écoute du RAC/VAS et permettent ensuite le traitement personnalisé des zones et points auriculaires concernées.
Les points auriculaires selon leurs propriétés sont stimulés de différentes manières soit par :
Lors de la stimulation de ces points auriculaires, vous pourrez ressentir une sensation de légère douleur, de picotement ou de chaleur, qui est transitoire.
Une séance d’auriculothérapie dure généralement entre 30 et 45 minutes. Plusieurs séances peuvent être nécessaire afin d’obtenir des résultats optimaux.
ATTENTION: l’auriculothérapie ne se substitue pas à une prise en charge médicale. C’est une pratique fine et exigeante que seul un praticien qualifié et expérimenté peut utiliser en toute sécurité avec le maximum d’efficacité.
